Les droits de l’enfant : une mission de tous les jours

Nos jeunes l’ont si bien dit : lorsqu’il est question de leurs droits, c’est une discussion qui doit se faire au quotidien, et pas uniquement le 20 novembre. En cette journée internationale des droits de l’enfant, on leur passe le micro.

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À la Fondation Dr Julien, une certitude guide notre approche : le modèle de la pédiatrie sociale en communauté repose sur la mise en œuvre de l’ensemble des droits des enfants. Car après tout, qui est l’expert, si ce n’est la personne qui vit la situation ?

Plusieurs adultes pourraient croire que les enfants n’ont pas grand-chose à dire, qu’ils et elles ne peuvent pas comprendre leurs tracas… Et pourtant, nous observons le contraire : lorsque les jeunes sont outillé·es par rapport à leurs droits, la pertinence de leur propos est percutante.

 

Un engagement reconnu

La députée fédérale d’Hochelaga, Soraya Martinez Ferrada, a pu en juger d’elle-même : le 24 mai dernier, elle a présidé une soirée mémorable au centre de pédiatrie sociale La Ruelle d’Hochelaga. Lors de la cérémonie, Soraya Martinez Ferrada remettait à plusieurs enfants du Garage à Musique et de la Ruelle d’Hochelaga des certificats soulignant leur engagement exceptionnel pour les droits de l’enfant.

« Avant, on connaissait vaguement les droits des enfants, mais on ne les connaissait pas en profondeur. Maintenant, non seulement on connaît nos droits, mais on apprend à les utiliser dans nos vies. Cela nous sert dans nos vies d’enfants, quand on est confronté à un problème, et on espère que ça va nous servir dans nos vies d’adultes plus tard, pour rester ouvert d’esprit envers les enfants qui ont plein de bonnes idées.

Le fait de s’impliquer pour les droits des enfants nous permet de réaliser qu’il y a des injustices. En fait, ça nous fait prendre conscience que les droits des enfants ne sont pas toujours respectés et ça nous donne envie de les défendre. Ça nous tient vraiment à cœur, car les droits des enfants permettent aux enfants de prendre leur place dans le monde et de lutter contre les inégalités ».

Ce poignant extrait du discours d’ouverture prononcé par les enfants témoigne non seulement de leur grande sensibilité, mais également de leur expertise. C’est avec des expériences comme celles-ci qu’ils et elles bâtissent à la fois leur futur et leur présent. Mobiliser leur cercle protecteur pour leur développement global, aujourd’hui, c’est tout aussi important que de se projeter dans l’avenir.

 

Les enfants : des alliés épatants

Nous le répétons souvent : l’immense sagesse des enfants ne cesse de nous épater. Me Malika Saher, avocate-médiatrice principale à la Fondation Dr Julien, le confirme : « que ce soit en clinique, ou par l’entremise de conférences ou projets, on se doit d’impliquer les enfants et de leur offrir toutes les opportunités d’atteindre leur plein potentiel. Un·e enfant respecté·e et considéré·e à sa juste valeur réalise ses forces et gagne en estime de soi ».

C’est pourquoi, lorsque Malika a été invitée à une table ronde sur les droits de l’enfant au Colloque de la Fédération des étudiant·es en droit du Québec en avril dernier, la présence d’un jeune du comité des droits des enfants était toute désignée.

« Alexis était le plus jeune panéliste et il a surpris tout le monde ! Il était fébrile, mais il a été excellent devant la salle comble. Des étudiants sont venus le voir à la fin pour le féliciter. En pédiatrie sociale, les enfants deviennent des acteurs et actrices de leur vie, se réapproprient leur pouvoir. C’était primordial pour moi d’y aller accompagnée d’un·e enfant, et il a été exceptionnel tout le long », explique fièrement Malika.

 

Inspiré·es à changer le monde

Les enfants suivis en pédiatrie sociale en communauté peuvent avoir des trajectoires de vies difficiles à naviguer. Mais ces jeunes sont loin d’être définis par celles-ci: trop souvent, on oublie que derrière, se trouve un·e enfant avec des intérêts et des forces. Les comités des droits des enfants leur rappellent l’importance d’alimenter cette flamme en eux.

C’est ce qui s’est produit lors de la présentation du documentaire de Gilles de Maistre, Demain est à nous, portant sur les droits de l’enfant et l’engagement des jeunes :

« Dans notre comité, nous apprenons nos droits et comment les utiliser dans notre vie quotidienne et pour notre avenir […] nous créons et nous œuvrons dans les projets qui visent à faire entendre les voix des enfants.

Nous voulons vous remercier pour votre magnifique film […] On a réalisé qu’on pouvait agir autant que les adultes, et même plus. Après avoir visionné votre film, une étincelle s’est formée en nous. Ça nous a motivés à ne pas rester les bras croisés, mais à agir concrètement pour créer un projet à notre image à propos d’une cause qui nous tient à cœur en lien avec les droits bafoués de plusieurs enfants dans le monde […] Merci de nous avoir rappelé qu’effectivement, demain est à nous ! »

Tirés d’une lettre adressée au réalisateur et signée par les jeunes du comité des droits des enfants de la Ruelle d’Hochelaga, ces mots remplis de sincérité nous touchent profondément. Nous sommes conscients que les droits des enfants sont encore trop souvent mis de côté, mais nous gardons espoir en l’avenir : espoir qu’un jour, tous les enfants pourront grandir en santé.

 

Quelques mots de nos experts

La transdisciplinarité fait notre force, au sein de la Fondation Dr Julien. Voici quelques mots inspirants, en l’honneur de cette journée des plus importantes :

« Au sein des Premières Nations, nous partageons la croyance que chaque enfant naît avec au moins un don. Pour que ce don puisse se développer en lui, l’enfant a besoin d’opportunités multiples, de modèles positifs, de membres de la communauté qui travaillent en véritable partenariat pour le guider et l’accompagner sur sa trajectoire de vie. Cette manière de voir est reprise dans la Convention relative aux droits de l’enfant : pour s’épanouir, l’enfant et le jeune ont besoin d’être entourés d’amour et de leur famille qui, à son tour, est soutenue par un village basé sur l’entraide et le respect de l’ensemble des droits fondamentaux »

– Me Hélène (Sioui) Trudel, Avocate – médiatrice accréditée, Directrice fondatrice, Droit intégré pour l’enfant, Présidente fondatrice du Garage à musique

 

« Le Comité des droits offre aux jeunes un espace sécurisant où ils peuvent apprendre, échanger et se mobiliser sur des enjeux en lien avec les droits des enfants. En tant qu’avocate, c’est un privilège pour moi de côtoyer des jeunes aussi passionné·es et allumé·es sur la question des droits des enfants. Je considère que ma mission est de les aider à faire résonner leur voix et leurs bonnes idées, pour faire avancer les droits des enfants dans notre société »

– Me Camille Bergeron, avocate et médiatrice au centre de pédiatrie sociale la Ruelle d’Hochelaga

 

Si vous désirez contribuer à la Guignolée Dr Julien et/ou soutenir les différentes initiatives de la Fondation, c’est par ici

 

Voyez ici quelques photos des activités des comités des droits des enfants

Des jeunes, tout sourire, brandissent fièrement une banderole créée à l’occasion du 20 novembre. On lui trouvera une place pour qu’elle soit exposée à l’année !

Cliché croqué lors de la visite Soraya Martinez Ferrada à la Ruelle d’Hochelaga. Une belle salle comble pour accueillir la députée !

En l’honneur de la journée internationale des droits de l’enfant, le groupe Les Guacamoles, du centre de pédiatrie sociale Atlas, a décidé de décorer des tasses.  Cette activité a permis de sensibiliser leur entourage sur l’importance de leurs droits.

« Pour moi, le droit le plus important est le droit à l’égalité. Tous les enfants ont les mêmes droits » – Saran, un jeune d’Atlas

Me Malika Saher et le jeune Alexis, en pleine discussion lors du Colloque de la Fédération des étudiant·es en droit du Québec. Sa confiance en lui a impressionné tout le monde !

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