Fondation Dr Julien (FDJ) : Depuis quand êtes-vous bénévole pour la Fondation Dr Julien ?
Alain : Je suis impliqué depuis 2015, 7 ans déjà !
FDJ : Comment et pourquoi êtes-vous devenu bénévole à la Fondation Dr Julien ?
Alain : Quand j’ai pris ma retraite, en 2014, j’avais envie de m’investir dans l’avenir de notre société. J’ai vite réalisé que de m’impliquer auprès des enfants était la meilleure façon de le faire. Je connaissais déjà un peu la Fondation Dr Julien, et en m’informant davantage sur la mission, l’approche et le modèle de pédiatrie sociale en communauté, j’ai su que c’était là que je voulais mettre mon temps. Au fil des années, mes heures passées à la Fondation n’ont fait que confirmer que j’avais fait le bon choix.
FDJ : Que faites-vous en tant que bénévole à la Fondation Dr Julien ?
Alain : (Rires) J’ai commencé dans le sous-sol de La Ruelle à faire le tri des dons. Je participais également à des activités avec les enfants. Ah (rires) ! Le lancer du poulet… Je m’en souviendrai toujours ! J’avais trouvé ça très drôle et les enfants aussi. Il y avait un vieux poulet en caoutchouc à la Ruelle et un beau jour, je leur ai proposé une petite compétition amicale. Ils devaient viser des cibles dans un filet de hockey pour obtenir des points, en effectuant le fameux lancer du poulet ! Un beau moment de partage qui restera gravé dans mon cœur et ma mémoire.
Plus tard, je me suis impliqué dans le recrutement et la gestion des bénévoles pour la Guignolée. Ce n’est pas une mince affaire ; il y a plus de 500 bénévoles! Mes compétences en soutien administratif ont eu un apport important pour les sommaires, les statistiques, et j’en passe. J’ai aussi participé à des entrevues pour la radio locale, et j’ai collaboré à « l’Opération sac à dos », à la rentrée des classes.
Aussi à Noël, (Alain s’exprime avec émotion), on organisait une cueillette de cadeaux pour les enfants. Les parents des familles concernées pouvaient venir choisir un jouet, un livre, quelque chose qui allait faire plaisir à leur enfant, et qu’ils allaient pouvoir leur offrir eux-mêmes. Ça me touchait profondément de lire la fierté et le bonheur des parents qui allaient pouvoir donner un cadeau à leur enfant. En voyant leurs yeux brillants, je pouvais imaginer la joie de leurs enfants le soir de Noël.
FDJ : Si vous deviez décrire votre rôle de bénévole à quelqu’un, comment le feriez-vous ?
Alain : J’ai convaincu plusieurs ami·e·s de devenir bénévoles pour la Fondation Dr Julien en leur expliquant comment j’aide les enfants défavorisés. Vous savez, j’ai vu des choses tellement difficiles à accepter au cours de mon œuvre caritative… Je suis heureux d’avoir pu contribuer à faire une différence. En s’engageant à titre de bénévole pour la Fondation Dr Julien, on ne fait pas juste mettre un diachylon sur un « bobo » de société. C’est un travail de fond et on contribue à former une société bienveillante.
FDJ : Comment et en quoi votre œuvre bénévole impacte-t-elle la vie des enfants issus de milieux défavorisés ?
Alain : Je vois mon bénévolat comme un apport à l’œuvre du Dr Julien. Donner mon temps me permet d’épauler, de supporter, de continuer de faire vivre le mouvement de la pédiatrie sociale en communauté. J’aide à propager le message, j’aide à sortir les enfants du cercle de pauvreté et de vulnérabilité.
FDJ : Avez-vous été témoin de changements dans leur vie, opérés grâce à votre apport et/ou à celui de la Fondation ?
Alain : Je me souviens d’un spectacle du Garage à Musique, il y a quelques années, qui avait lieu au Théâtre Sainte-Catherine. Mon rôle était d’occuper les enfants qui revenaient de l’école en attendant le début du spectacle. Il y avait une fillette de 10 ou 12 ans avec qui j’avais passé un peu plus de temps, et qui m’avait particulièrement ému. Quand elle est venue me présenter sa maman pendant l’entracte, je me suis alors souvenu des mots du Dr Julien : « Au début, les parents ne venaient même pas voir leurs enfants au spectacle de musique ». (On ressent une émotion palpable dans la voix d’Alain) Ça me touche encore beaucoup de penser à ça, de voir qu’avec tout ce qui est fait à la Fondation, on change les choses…
FDJ : Selon vous, quelles sont les qualités essentielles pour devenir bénévole à la Fondation Dr Julien ?
Alain : Il faut aimer les enfants, partir de là, t’as tout… Être empathique et avoir envie de contribuer, bien sûr.
FDJ : Aimeriez-vous ajouter quelque chose pour le mot de la fin, Alain ?
Alain : Eh bien, oui. Vous ne m’avez pas demandé ce que ça me procure à moi, de faire tout ça…
Ça me donne le sentiment très gratifiant de faire une réelle différence, de sentir que je contribue à la société. Avec la Fondation Dr Julien, depuis 7 ans, je la vois, ma contribution. Elle est palpable. La pédiatrie sociale en communauté fonctionne pour vrai. J’ai trouvé une famille, aussi. Les gens avec qui j’interagis ont toujours été très gentils avec moi. C’est une belle expérience, pleine d’authenticité, de vérité et de beau.
Merci Alain d’avoir pris le temps de répondre à nos questions et merci pour tout ce que vous faites bénévolement pour les enfants !