Les Marmitons : la recette du plaisir

Bien manger, ça signifie d’honorer sa faim, de faire les meilleurs choix pour nous et d’apprendre à écouter son corps. Toutes des connaissances que nos jeunes ont le plaisir de développer lors de l’activité des Marmitons ! Découvrez-en tous ses bienfaits à travers les mots de Louise, bénévole.

 

https://fondationdrjulien.org/wp-content/uploads/2023/03/Fete-Benevoles-CDN.jpg

Matin, midi et soir. Sans même avoir à les nommer, nous sommes convaincus que ces différents moments de la journée vous ont fait penser au déjeuner, dîner et souper.

Manger, c’est une action qui a le pouvoir de nous rassembler. Quelles que soient nos préférences alimentaires, il est toujours possible de trouver un terrain d’entente. Et quel bon moment pour revenir à la source de ce qui nous unit dans le fait de manger : le partage !

https://fondationdrjulien.org/wp-content/uploads/2023/03/Atlas_ActiviteCuisine.png

À vos marmites… Prêts ? Cuisiniez !

La nourriture est intimement liée à une foule de souvenirs. Peu de sentiments s’apparentent à celui de partager un bon repas, entouré des gens qu’on aime. Les conversations autour de la table, les différentes odeurs qui embaument la pièce, le mélange de saveurs, de textures et d’épices dans chaque assiette rendent le tout une expérience unique à chaque fois. Et ça, Louise l’a bien compris.

Bénévole depuis une douzaine d’années à la Fondation Dr Julien, Louise a toujours aimé donner de son temps : de l’aide aux devoirs à la Guignolée, elle a occupé toutes sortes de rôles. Mais c’est pour la cuisine du centre d’ATLAS que Louise eut un coup de foudre :

 « On n’avait pas accès à une cuisine dans l’ancien CPSC, et lorsque j’ai visité le nouveau centre sur la rue Kent, je suis tombée en amour avec la cuisine. J’ai pensé proposer une activité d’atelier de cuisine avec les enfants. Depuis ce moment-là, on a l’activité toutes les semaines. L’été, on fait des activités de camps de jour en cuisine, et on a continué tout au long de la pandémie à faire de la cuisine à distance en visioconférence. C’est mon « bébé », la cuisine du centre ! »

Et c’est ainsi que l’activité des Marmitons a vu le jour.

Une passion nourrie au quotidien

Connaissez-vous beaucoup de gens qui ont voyagé dans une soixantaine de pays, et sur tous les continents, par-dessus le marché?  En véritable globe-trotteur, Louise l’a fait ! Ce qui l’a motivée ? Son amour inconditionnel pour la cuisine et la culture :

« J’ai toujours aimé cuisiner, j’ai toujours essayé des recettes du monde entier… Moi, je fouillais partout : dans tous les pays où j’ai voyagé avec mon mari, on a toujours visité les épiceries, les restos, on a toujours ramené avec nous des livres de recettes. J’ai 70 ans, et la cuisine internationale, on ne connaissait pas vraiment ça avant ! C’est une passion la bouffe, pour moi, et je la partage avec les autres maintenant que je suis à la retraite ».

https://fondationdrjulien.org/wp-content/uploads/2023/03/mois_alimentation_1-scaled.jpg

Mais revenons à nos Marmitons : pourquoi la cuisine ? C’est simple : car il n’y a pas plus rassembleur comme activité que celle de manger. Attendus impatiemment chaque semaine, les ateliers de cuisine Les Marmitions proposent aux jeunes cuistots de nouvelles recettes de partout à travers le monde. Éveillant leur curiosité, ces moments sont précieux pour Louise et les autres bénévoles impliqués

« J’adore ça. On fait de tout en cuisine : on travaille sur la sociabilité des enfants, le travail en équipe, le partage, le respect de l’autre, la lecture. On travaille énormément sur des valeurs fondamentales qu’on aime à développer chez les enfants. À travers la cuisine et en s’amusant, on amène les jeunes à suivre une séquence d’instructions et à les comprendre ».

Une chose est certaine, les apprentissages sont nombreux, autant pour les enfants que les adultes qui participent à ces moments de bonheur !

« Ma récompense, c’est de voir les enfants cheminer et être capables de s’épanouir dans l’environnement qu’on leur procure »

https://fondationdrjulien.org/wp-content/uploads/2023/03/1679928597502-scaled.jpg

S’enrichir à même sa cuisine

On ne compte plus les bienfaits qu’apporte le fait de participer à un atelier de cuisine collective. Au premier regard, on pourrait croire qu’il s’agit simplement de concocter un bon petit plat et de s’en régaler. Mais la cuisine, c’est beaucoup plus complet : en plus d’interagir avec de nouveaux aliments, Louise nous explique que les jeunes développent des compétences utiles pour la vie de tous les jours :

  • Les mathématiques : des ¼ de tasse, ½ de tasse, ⅓ de tasse… Mine de rien, les jeunes apprennent à jongler avec des fractions
  • La géographie : Cuisiner une recette, c’est l’occasion parfaite pour sensibiliser les jeunes à découvrir les origines de celle-ci. Chaque session, les apprentis cuistots discutent du pays d’où provient la recette à cuisiner. Et dans un quartier comme Côte-des-Neiges, enrichi de sa mondialisation, quelle chance d’avoir accès à une foule d’ingrédients de partout dans le monde !
  • L’Histoire : saviez-vous que les pâtes ont été inventées par les Chinois, au 13e siècle ? Et saviez-vous que les tomates proviennent en fait de l’Amérique, même si on les associe souvent à l’Italie ? De beaux apprentissages auxquels les enfants ont la chance d’être exposés ! Quelle chance de pouvoir retracer l’historique de l’alimentation du monde en si bonne compagnie.
  • Le jardinage : Les légumes et les fruits, ça ne pousse pas dans les épiceries. Un concept qui peut vous sembler évident, mais qui l’est peut-être moins pour un enfant. Grâce au jardin du CPSC, les jeunes apprennent l’art de cultiver et cuisinent leurs récoltes : fines herbes, tomates, chou kale, courges, concombres… Une abondance de saveurs et de fraîcheur !

« On est un lien avec la famille. Les enfants partagent leurs succès et leurs réussites avec eux. C’est important de travailler avec l’enfant, mais c’est surtout important de travailler dans l’ensemble »

Comme ça sent bon à la maison !

Vous le savez : le quotidien des enfants dans les centres de pédiatrie sociale n’est pas toujours facile à naviguer. S’il y a une manière, quelle qu’elle soit, de leur apporter un petit baume au cœur, nous allons tout donner pour le faire. Le temps d’un après-midi, l’activité des Marmitons leur permet de se valoriser :

« Peu importe ce que l’enfant vit : s’il a des problèmes personnels, s’il est moins fort à l’école, à la fin de l’activité, les enfants repartent avec le plat cuisiné et le partage avec leur famille. Ça démontre une réussite ! Un grand bonheur pour moi, c’est quand les enfants me disent : Ma maman aimerait avoir la recette. Je me dis que dans ces moments-là, le lien a été complet. Ça veut dire qu’à la maison, il va partager un moment de cuisine en refaisant la recette avec sa famille. On boucle une boucle », déclare Louise, fière de ses petites victoires du quotidien.

Ça peut sembler banal, mais pour certains jeunes, intégrer un groupe et tisser des liens avec les différents responsables de l’activité demande énormément de courage. Il faut faire confiance à ceux et celles qui nous entourent, accepter de collaborer et de travailler en équipe, laisser tomber les barrières qui nous séparent. Cependant, nul doute que le tout résulte en des moments magiques :

« Un commentaire qui vient nous chercher, c’est lorsque les jeunes disent qu’Atlas, c’est comme une deuxième maison. Le fait qu’on fasse de la cuisine, que ça sente bon, ça rend le tout plus familial et convivial et je pense que ça peut devenir un havre où on se sent en sécurité »

https://fondationdrjulien.org/wp-content/uploads/2023/03/Dr-Julien-11359.jpg

La pétillante Louise continue de voyager souvent. Et si jamais elle vient à manquer l’activité avec les enfants, elle prend toujours le temps de leur envoyer une vidéo ou un message vocal, en leur parlant du pays qu’elle visite et de la richesse culinaire qui lui appartient. Elle est un véritable point d’ancrage pour Les Marmitons.

« C’est le fun pour nous aussi de faire partie de leur vie, de cheminer avec eux. Parfois, les enfants ont simplement besoin d’un petit coup de pouce; puis ils s’envolent. Il s’agit juste d’être là et de ne pas les lâcher »

Donner de son temps

S’occuper des Marmitons, ça demande beaucoup de planification. Dès janvier, les 3 bénévoles responsables de l’activité s’activent et planifient le déroulement des sessions d’hiver et de printemps. Un bel exemple de travail d’équipe ! Il y a plein de façons de faire du bénévolat à la Fondation Dr Julien. Ça vous dit ? Remplissez le formulaire juste ici.

À Propos de la pédiatrie sociale

Les centres

S'impliquer