Élisa, bénévole Grande Amie de Jonathan

La Semaine de l’action bénévole touche à sa fin et pour finir en beauté, nous avons choisi de vous parler du programme des Grand·e·s Ami·e·s de la Fondation Dr Julien. Élisa Baldet est Grande Amie de Jonathan (11 ans) depuis bientôt un an, une implication bénévole qu’elle ne prend pas à la légère ! En choisissant d’accompagner Jonathan dans son cheminement, Élisa l’aide à s’ouvrir sur le monde, à prendre conscience de ses capacités et surtout, elle lui permet de croire en ses rêves d’enfant !

Fondation Dr Julien (FDJ) : Depuis quand êtes-vous Grande Amie pour la Fondation Dr Julien ?

Élisa : Je suis Grande Amie* depuis juillet 2021.

* Le programme Grand·e·s Ami·e·s de la Fondation consiste à jumeler un bénévole et un enfant, pour créer un lien priviliégié, basé sur la confiance et le respect mutuel. 

 

FDJ : Comment êtes-vous devenue Grande Amie à la Fondation Dr Julien ?

Élisa : À travers le bénévolat ! Je suis devenue Grande Amie parce qu’initialement, j’étais tutrice bénévole au Garage à Musique auprès de trois enfants. C’est une orthophoniste de la Fondation qui m’a proposé de devenir Grande Amie pour l’un d’eux : Jonathan. Je n’ai pas hésité une seconde et j’ai aussitôt accepté !

 

FDJ : Pourquoi avoir choisi de vous impliquer avec la Fondation Dr Julien, et plus spécifiquement au sein du programme Grands Amis ?

Élisa : Jonathan est un jeune garçon de 11 ans, qui ne parle pas beaucoup, voire très peu. J’avais réussi à développer un lien privilégié avec lui, j’étais la personne adulte à qui il s’adressait. On pouvait donc travailler ensemble. Aujourd’hui, on se fait confiance et il me partage les épisodes de sa vie à l’école, avec ses amis, sa famille. Je peux l’aider et faire une différence dans sa vie. C’est pour ça que j’ai choisi de devenir sa Grande Amie.

 

FDJ : Que faites-vous en tant que Grande Amie à la Fondation Dr Julien ?

Élisa : En tant que Grande Amie, je suis là pour l’aider à créer des moments de vie positifs, pour l’ouvrir sur le monde, pour lui montrer autre chose que ce qu’il connait.

J’amène Jonathan faire des activités. Je le laisse choisir ce qu’il a envie de faire. Parfois, on fait aussi des sorties sportives ou culturelles afin de l’ouvrir sur autre chose. Par exemple, je l’ai amené voir l’exposition de Mario Cyr au Cirque Éloize et celle de Claude Monet à l’Arsenal. À d’autres occasions, on est allés sauter sur des trampolines, on a aussi fait de petites sorties au parc à côté de chez lui ou dans le Vieux-Port de Montréal. Nos activités sont diverses et variées. Le but est que Jonathan se sente bien, tout en lui proposant de nouvelles choses.

Mon fils, qui a deux ans de moins que Jonathan, est presque toujours présent lors de nos sorties. Ils sont devenus amis, ils rigolent ensemble alors que je n’avais jamais vu Jonathan rire ainsi avant. Ça me touche beaucoup. Je trouve ça tellement important qu’il vive ces petits moments de bonheur, sans souci. Il a le droit d’être un enfant, juste un enfant, tout simplement.

Parfois, mon conjoint se joint également à nous. Ça expose Jonathan à une autre dynamique familiale.

Je passe du temps avec Jonathan toutes les deux semaines et je lui téléphone chaque semaine pour prendre de ses nouvelles. J’ai une très belle relation avec la maman, aussi. Je lui demande son avis, je lui partage des photos, je la tiens au courant de nos sorties et de notre temps passé ensemble.

 

FDJ : Comment et en quoi votre œuvre bénévole impacte-t-elle la vie des enfants issus de milieux défavorisés ?

Élisa : L’impact se fait à travers une ouverture sur le monde, des réalités différentes, des moments de joie et de pure simplicité. Les enfants qui sont accompagnés par un·e Grand·e Ami·e peuvent développer un sentiment de sécurité et de confiance. Dans bien des cas, leur quotidien ne leur permet pas souvent d’être des enfants.

 

FDJ : Avez-vous été témoin de changements dans la vie de Jonathan, opérés grâce à votre apport et/ou à celui de la Fondation Dr Julien? 

Élisa : Oh oui ! Quand Jonathan suivait un programme de tutorat au Garage à Musique, l’apprentissage se faisait beaucoup mieux qu’à l’école. Dans l’environnement scolaire, il est habitué à être perçu et accueilli comme un enfant problématique, une étiquette bien lourde à porter. Au centre de pédiatrie sociale en communauté, il est perçu et accueilli comme un enfant, tout simplement. Il arrive à se montrer sous un meilleur jour lorsqu’il est bien entouré. C’est un bon garçon, avenant, gentil. C’est un enfant qui ne riait jamais, qui ne souriait pas. C’est un enfant très réservé. Maintenant, il rit et sourit. Le voir heureux, c’est ce qui me fait le plus de bien.

 

FDJ : Si vous deviez décrire votre rôle de Grande Amie à quelqu’un, comment le feriez-vous ?

Élisa : Je dirais que c’est une merveilleuse expérience. Aussi en tant que Grand·e Ami·e, nous avons un rôle crucial et ce n’est absolument pas à prendre à la légère.

Être Grande Amie, ça me permet de découvrir une jeune personne pleine de potentiel et de tisser des liens privilégiés avec elle. Grâce à Jonathan, je vois la vie sous un autre angle, à travers ses yeux à lui.

Je lui apprends ses droits pour qu’il ait les moyens de s’en sortir et je l’aide à développer ses capacités afin de devenir qui il a envie d’être. D’une certaine façon, je lui montre comment poursuivre ses rêves.

Cela demande beaucoup de rigueur, puisque ce sont des enfants qui ont des besoins particuliers. Tous les mois, je fais un rapport à l’intervenant social qui s’occupe de Jonathan à la Ruelle. On fait équipe ensemble, on échange des informations importantes par rapport à Jonathan afin de lui fournir l’accompagnement le mieux adapté à ses besoins.

 

FDJ : Pour quelles raisons devrait-on s’impliquer comme Grand·e Ami·e à la Fondation Dr Julien ?

Élisa : Tous les enfants en situation de vulnérabilité méritent d’avoir un Grand Ami. Alors qu’ils sont projetés quotidiennement dans un monde d’adultes et bien souvent inadéquatement outillés, ils ont tout simplement besoin d’être des enfants et de se ressentir comme tels. C’est un échange réciproque. Lui aussi c’est mon grand ami, et c’est la même chose avec mon fils.

 

FDJ : Selon vous, quelles sont les qualités pour être Grand·e Ami·e à la Fondation Dr Julien ?

Élisa : Il faut être quelqu’un de très empathique, avoir du temps et de la disponibilité, être stable, constant, et avoir une grande écoute. Avoir envie de faire plaisir évidemment.

 

FDJ : Est-ce que vous avez été témoin d’histoires touchantes au sein de la Fondation Dr Julien en tant que Grande Amie ?

Élisa : Jonathan m’a choisie. Quand il a accepté que je sois sa Grande Amie, j’étais très émue, j’en ai même versé quelques larmes. C’était le début d’une belle et longue amitié.

 

Merci Élisa de donner ce temps bénévole en tant que Grande Amie à la Fondation Dr Julien, votre implication est précieuse ! C’est avec le soutien de toute la communauté que nous pourrons aider les enfants à grandir en santé, entourés de bienveillance et les amener à développer leur plein potentiel !

Vous souhaitez devenir Grand.e Ami.e ou en savoir plus sur le programme, c’est par ici !

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