De manière générale, la tâche principale d’un ou d’une travailleuse sociale est de comprendre la situation sociale de son patient.

Pour ce faire, ces professionnels vont brosser son portrait psychosocial. Cet outil les aide à évaluer comment le patient interagit avec sa vie familiale, sociale et personnelle. C’est ce qu’on appelle des sphères de vie.

Mais en pédiatrie sociale en communauté, les travailleurs et travailleuses sociales vont au-delà : la trajectoire de vie complète de l’enfant est prise en compte.

Prenons l’exemple de Rebecca. Depuis quelques semaines, la jeune fille exprime des difficultés à l’école et se comporte de manière agressive envers ses camarades. Son professeur est persuadé que Rebecca vit avec un trouble d’apprentissage.

En clinique, le travailleur social va chercher à élucider les causes sous-jacentes des comportements de Rebecca. Est-ce qu’on a réellement affaire à un trouble de comportement neurologique ? L’enfant vit-elle des traumatismes complexes à la maison ? Ses droits fondamentaux sont-ils respectés ?

Souvent composées de médecins, d’infirmières, d’avocates, d’intervenants psychosociaux et d’autres spécialistes, les équipes cliniques sont présentes pour nos familles dès le jour 1.

Ces équipes travaillent selon une approche transdisciplinaire. Autrement dit, on défait les barrières entre les disciplines respectives. Tout le monde travaille sur le même pied d’égalité.

En pédiatrie sociale en communauté, la ou le travailleur social apprend donc à travailler avec une foule d’intervenants différents. Et avec le temps, cette personne développera des réflexes cliniques dépassant son domaine.

Ce qu’on obtient alors va bien au-delà que ce que chaque personne pourrait apporter de manière individuelle : on créer une compréhension commune. L’information circulant librement, cela permet à toutes les personnes impliquées de comprendre l’enfant de manière globale et partagée.

C’est ainsi qu’il est possible d’explorer l’univers unique de chaque enfant et d’en tirer une meilleure compréhension.

Chez nous, le soin s’organise autour de l’enfant. Il s’agit là d’une grande force de l’équipe clinique : on sort de l’impératif de soin conventionnel pour développer une vision commune.

L’équipe clinique est chargée d’élaborer un plan d’action, conçu avec un maximum de deux ou trois objectifs. Ce type d’approche directe, ciblée et efficace, permet de mettre la famille à l’aise.

On souhaite éviter que l’enfant accumule des plans d’intervention différents en fonction des différents environnements fréquentés.  Plutôt, on multiplie les points de vue sur l’enfant.

Cela nous aide à déconstruire la situation vécue par l’enfant et sa famille. De cette façon, on écrit un récit alternatif, basé sur leurs succès et leurs forces.

Lorsqu’il est question de travail social, l’empathie, l’écoute active et l’humilité sont essentielles pour établir une relation solide avec l’enfant et sa famille.

Ces valeurs fondamentales se résument par la notion du savoir-être.

L’équipe de professionnels qui gravite autour de l’enfant doit être en mesure de se mettre à la place de l’enfant et de sa famille, pour proposer des solutions qui répondent à leurs besoins.

De plus, dans notre modèle, il est impératif de faire preuve d’humilité. Parfois, pour toutes sortes de raisons, les liens de confiance vont davantage se créer avec des intervenants externes. Il n’y a rien de mal à ça !

Plusieurs de nos travailleuses et travailleurs sociaux sont profondément ancrés dans leurs communautés.  Ces personnes possèdent une compréhension approfondie des dynamiques sociales, culturelles et économiques locales.

Cette expertise ne se limite pas à une simple connaissance : elle se traduit par une remarquable flexibilité. Grâce à leurs perspectives riches, nos centres sont en mesure d’offrir des services adaptés aux réalités des familles.

Des travailleuses sociales d’expérience peuvent même aller plus loin. Elles possèdent une grande connaissance des besoins spécifiques des enfants de leur centre ainsi que des compétences uniques de chaque intervenant.

Il s’agit là d’une expertise essentielle au bon fonctionnement d’un centre. Ces personnes peuvent anticiper les besoins futurs et mobiliser les bonnes ressources pour y répondre efficacement.