La rentrée scolaire, sous l'angle de la pédiatrie sociale en communauté

Chaque année, la rentrée scolaire représente une étape importante, autant pour les jeunes que les moins jeunes. Et si ce rendez-vous annuel permet de socialiser, de retrouver ses amis et ses professeurs avec lesquels on aime passer de bons moments, l’excitation qu’engendre ce retour à la routine et la reprise des activités parascolaires peut avoir un tout autre effet.

L’angoisse, la nouveauté et les changements liés à la rentrée peuvent engendrer différentes formes de stress toxique pour les enfants, notamment pour ceux en situation de grande vulnérabilité. C’est ce que nous explique Vedrana Petrovic, directrice générale et psychoéducatrice du CPSC Atlas, dans Côte-des-Neiges : « oui, il y a des enfants qui sont plus anxieux que d’autres : on pense à ceux et celles qui ont des difficultés d’apprentissage, par exemple. Mais, de façon générale, si on donne aux enfants un environnement dans lequel ils et elles se sentent accompagnés et encadrés, un espace où on peut aborder sans gênes nos peurs et nos appréhensions, ce stress peut se gérer ». Pour les enfants du quartier et leurs familles, ce cadre, c’est définitivement Atlas !

Le sport, dans l'ADN d'Atlas

Le CPSC offre donc une foule d’activités pour les enfants tout au long de l’année. Avec la rentrée, plusieurs d’entre elles reprennent sur une base plus régulière : les ateliers de cuisine, les comités des droits de l’enfant, l’aide aux devoirs, les visites du Dr Clown, les nombreuses d’activités sportives, et plus encore. Atlas mise ainsi sur une offre impressionnante de sport pour les jeunes : danse, basket-ball, course à pied, natation, randonnées, boxe, patinage, jeux libres, tout y passe ! « On travaille beaucoup notre relation avec l’enfant au travers des activités qui procurent du bien-être physique. Le bien-être psychologique suit de lui-même ! On voit les résultats ; ça leur permet de s’apaiser, réduire le stress et d’y être plus résistant, de mieux socialiser, d’apprendre à bouger pour le plaisir et de se sentir soutenus ».

Ces loisirs, à première vue purement ludiques, sont des outils puissants dans la gestion des stress toxiques et découlent directement d’une approche clinique multidisciplinaire. Quelle belle nouvelle de savoir que les enfants pourront reprendre leurs activités favorites dans les prochaines semaines !

« Les enfants de notre quartier et leurs familles vivent de grandes situations de vulnérabilité et ça amène stress toxique. Les parents nous disent souvent qu’ils nous considèrent comme un phare. D’où l’idée du nom Atlas : c’est une façon de les accompagner sur leur chemin, de les aider à trouver leur propre direction. Oui, on apporte de l’aide et des outils : mais le travail revient aux familles et aux jeunes ! »

Le rôle crucial du bénévole

Derrière toutes ces belles initiatives se trouve une équipe mobilisée et engagée : des intervenants et intervenantes, éducateurs et éducatrices, mais aussi des bénévoles. « Je leur qu’ils sont une extension indispensable de notre travail sur le terrain, je ne vois pas comment notre centre serait en mesure de réaliser toutes nos activités sans leur aide ! » nous assure Vedrana. Au cœur de l’action, les bénévoles font partie de la grande famille de la pédiatrie sociale en communauté. Leur rôle est crucial, car ils apportent des connaissances et du soutien qui est plus que nécessaire sur le terrain : « on a des bénévoles qui sont des étudiants, mais aussi des bénévoles qui étaient médecins, professeurs, ou qui le sont encore! Ça apporte une immense richesse à Atlas. On a aussi des bénévoles administratifs :  ils sont cruciaux pour nous ! »

Développer sa confiance

L’apport de toutes ces personnes est nécessaire pour créer un environnement à l’image des enfants et les aider à se découvrir. Après tout, il peut être difficile de naviguer lors du retour à l’école et de faire face à son tourbillon d’émotions. Et s’il est tout à fait normal de ressentir du stress face aux attentes en matière de réussite scolaire, celui-ci peut rapidement se transformer en anxiété de performance.

« Ce n’est pas tout le monde qui est capable de répondre aux exigences du milieu scolaire. Mais cela ne veut pas dire que ces jeunes n’ont pas d’autres talents ! On veut leur donner la confiance que ces talents peuvent leur permettre de s’épanouir. Tout cela s’inscrit dans l’approche de la pédiatrie sociale en communauté », conclut Vedrana.

Vous désirez vous impliquer en tant que bénévole ? C’est juste ici

À propos d'Atlas

Chaleureux et accueillant, ce centre de pédiatrie sociale en communauté offre un lieu sécurisant pour que les jeunes et les familles du quartier vivant des situations de grande vulnérabilité puissent recevoir des soins et services adaptés à leurs réalités. Chez Atlas, les intervenants et intervenantes ont la chance de bénéficier du temps et de l’espace pour s’investir avec les enfants et bâtir avec eux des liens de proximités, sous un regard sans jugement.

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